Je suis né en 1972, l'année du Bloody Sunday et de la prise d'otages aux JO de Munich. L'année de la sortie au cinéma du film La scoumoune. Un 5 avril en plus, comme Patrick Hernandez. Vous parlez d'un karma ! Malgré tout, j'ai pas voulu m'avouer vaincu. Je me suis dit, à l'instar d'un grand philosophe de notre époque : " oublie que t'as aucune chance et vas-y fonce ; on sait jamais, sur un malentendu… "En 1996 où j'ai obtenu mon diplôme d'école supérieure de commerce, effectivement sur un malentendu…Puis je suis entré dans la carrière. Puis j'ai essayé de faire carrière. A cette époque, je changeais de boîte tous les 2 ans et à chaque nouveau poste, je gravissais un nouvel échelon. D'abord les start-up et puis la franchise.En 2003, j'étais directeur commercial d'une chaîne de supérettes. Je disais " tu " à des collaborateurs qui me répondaient " vous ". Le PDG m'appelait par mon prénom. On me payait l'avion en classe affaires pour une réunion d'une heure à Milan ou à Londres. C'était le temps de l'âge mûr et des responsabilités.Mobilité oblige, je changeais de boîte en 2008 à l'initiative d'un chasseur de têtes. Hélas ! La crise des subprimes passe, je me crois à l'abri et je tombe finalement victime d'un plan social en 2015, comme un vieillard qui a passé victorieusement l'hiver pour mourir bêtement dans les premiers jours du printemps…Enfin, du réveillon, entre deux coupes, je fais le vœu de créer ma propre entreprise de coaching en 2018. Et …me voilà !A part ça, j'aime la musique, comme tout le monde, le cinéma et le voyage, comme tout le monde, et je joue au tennis, comme personne ! Enfin, je crois pouvoir affirmer que je suis sain de corps et d'esprit. Ou en tout cas de corps…